On parle souvent de RSE, un peu moins de HSE. Pourtant, l’hygiène, la sécurité et l’environnement ne sont pas qu’une case à cocher pour satisfaire aux normes ISO. Ce sont des leviers de performance, de réputation… et parfois de survie. Ignorer ces dimensions, c’est s’exposer à des coûts humains, juridiques, financiers, voire stratégiques. Voici 7 erreurs HSE courantes que les entreprises de la région, grandes ou petites, commettent encore — et qui se paient toujours au prix fort.
1. Minimiser les incidents « mineurs »
Une chute sans gravité, un contact chimique léger, un court-circuit sans blessé… Ce type d’événement est souvent classé sans suite. Grave erreur. Les statistiques montrent que les « quasi-accidents » sont souvent les prémices d’accidents majeurs. Les ignorer, c’est refuser d’apprendre à temps.
2. Laisser la sécurité aux mains des seuls techniciens
La HSE ne peut pas reposer uniquement sur le département sécurité ou un consultant externe. Si les managers et les collaborateurs ne sont pas engagés, formés et responsabilisés, le système reste décoratif. La culture HSE est l’affaire de tous, du DG à l’agent de terrain.
3. Faire l’impasse sur la formation continue
Une seule formation à l’embauche ne suffit pas. Les procédures évoluent, les outils changent, les réglementations aussi. Sans mise à jour régulière, les employés appliquent des consignes obsolètes — et l’entreprise devient vulnérable, parfois illégalement.
4. Négliger les risques environnementaux
Fuite de carburant, rejets non contrôlés, gestion approximative des déchets… Ces erreurs peuvent entraîner des sanctions administratives lourdes, des atteintes irréversibles à la biodiversité locale, et une image de marque entachée. Le greenwashing ne compense pas les vraies défaillances.
5. Mal évaluer les risques avant un projet
L’analyse de risques n’est pas un document à remplir pour valider un chantier. C’est un processus stratégique qui doit être mené en amont, actualisé en continu, et exploité pour ajuster les décisions opérationnelles. Sinon, l’accident est une question de temps.
6. Rater la communication interne
Panneaux illisibles, procédures floues, consignes contradictoires… Dans bien des cas, le problème n’est pas l’absence de règles, mais leur incompréhension. Une bonne stratégie HSE passe par une communication claire, multilingue si nécessaire, et intégrée au quotidien de l’entreprise.
7. Attendre l’accident pour investir
C’est malheureusement un classique : tant qu’il ne s’est « rien passé », le budget HSE reste réduit au minimum. Puis survient un accident grave… et l’entreprise débloque soudain des fonds pour prévenir ce qui aurait pu être évité depuis longtemps. L’investissement HSE est préventif, pas réactif.
L’économie de la négligence n’est jamais durable.
La bonne gestion HSE est aujourd’hui un avantage concurrentiel : elle protège les personnes, renforce la confiance, réduit les litiges et améliore les performances. Dans un contexte de pression réglementaire et de transition durable, il n’y a plus de place pour l’amateurisme.
Prévenir, ce n’est pas juste cocher une case — c’est gérer avec sérieux.