Présent au Qatar Economic Forum à Abu Dhabi, Elon Musk a tranché sans détour : il restera PDG de Tesla pour les cinq prochaines années. Une réponse nette aux inquiétudes d’une partie des investisseurs, qui s’interrogeaient sur son niveau d’implication, alors que le milliardaire multiplie les engagements dans ses autres entreprises… et sur la scène politique. « Oui, aucun doute là-dessus », a-t-il affirmé, balayant toute incertitude sur son avenir à la tête du constructeur de véhicules électriques.
Un objectif clair : verrouiller le pouvoir décisionnel
Musk assume vouloir conserver un contrôle majoritaire sur les décisions stratégiques de Tesla, afin d’éviter toute tentative de prise de pouvoir par des actionnaires activistes. « Ce n’est pas une question d’argent, mais de contrôle raisonnable sur l’avenir de l’entreprise », a-t-il précisé.
Malgré un démarrage boursier compliqué en 2025 (le titre Tesla perd plus de 12 % depuis janvier), l’annonce a rassuré les marchés : l’action a repris 1 % dans la foulée de sa déclaration.
Pression politique et gestion d’image
Sa proximité croissante avec le camp républicain, et en particulier Donald Trump, suscite des réactions vives : plusieurs showrooms Tesla ont été pris pour cible. Musk, désormais conseiller sur l’« efficacité gouvernementale » auprès de l’ancien président, affirme vouloir réduire ses investissements dans les campagnes politiques : « Je vais y consacrer beaucoup moins de ressources à l’avenir. »
Il dénonce cependant les dérives de certains manifestants : « On peut critiquer mes idées, mais les menaces, les violences ou les effigies pendues, c’est inacceptable. »
Starlink : vers une entrée en Bourse ?
En parallèle de Tesla, Musk garde la main sur SpaceX, Neuralink et X (anciennement Twitter). Interrogé sur Starlink, son service d’Internet par satellite opéré par SpaceX, il n’exclut plus une introduction en Bourse à moyen terme : « C’est une possibilité pour l’avenir », a-t-il confié. Déjà opérationnel dans des dizaines de pays, Starlink s’impose comme un pilier stratégique du numérique mondial, en particulier pour les zones mal desservies. Une IPO ferait de ce projet un poids lourd autonome, avec un potentiel commercial et géopolitique majeur.